Punaise dans le pied et nougat au vin rouge.

L'alcoolisme, de nos jours, est devenu un réel problème de société.
Au sens où je l'entends, cela veux dire qu'il m'est de plus en plus difficile de dissimuler mon penchant pour les boissons fermentées à mon entourage "social".

A l'heure où je vous parle (17h), je reviens d'une nuit de révisions qui a mal tournée.
Je ne sais pas à quel moment les anecdotes de "barbecue" (qui sont de saisons, vous avez vu ce temps ?) ont produit ce déferlement créatif et houblonné autour du "barbe cul".
Toujours est-il que j'ai une nouvelle punaise dans le doigt de pied.

Je reviens d'un petit apéro chez mes voisins. Qui ont eu la délicatesse de me demander si l'odeur de vomi de l'allée était consécutive à la visite de mes amis, hier soir.

Et là, la clope a la main, et la mousse au lèvre, le cheveux hirsute et parfumé a la sueur, le visage grisâtre et l'haleine auto incommodante, j'ai senti une spirale cosmique m'avaler.

Me sortir de là, et vite.
Trouver une idée pour sauver les apparences.
NE PAS ASSUMER cette odeur de vomi, qui n'est pas le mien.

L'idée, la voilà.
Je suis allée préparer un café. J'ai sorti les photophores version paillette du nouvel an, les cuillères hype, le café commerce équitable, le petit plateau coquet, le sucre de canne.
Comment passer pour une voisine adorable et à la vie normale.

Sauf que voilà, au moment d'ajouter la touche finale, le petit détail qui pour au moins 6 mois allait m'innocenter, le drame.
Les nougats que je comptais mettre dans une coupelle, comme une délicate attention, sont imbibés de vin rouge.


Depuis combien de temps sont-ils dans mon placard ?
D'où provient ce vin rouge ?
Qui en a versé dans le paquet ?




Comment puis-je à ce point n'avoir aucun contrôle digne de ce nom sur mon garde manger ?

Mon frigo est vide, mon compte en banque de même. Ah non, il y a des cornichons.

Je vous laisse, la supérette ferme a 19h.