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jeudi 18 mars 2010

Mais tourne à droite bon sang !

Ce soir on va discuter politique.
C'est pas que les régionales m'émeuvent plus que ça, c'est juste que la politique ça fait vendre.

Je vais pas vous faire mon coming-out, tout le monde sait que mon coeur et mon vote vont au Roi.
Je ne vais pas non plus me moquer du clip de l'ump, c'est un buzz dépassé, j'aime pas faire dans le réchauffé.
Quoique la chanson reste dans la tête quand même.

Parlons politique, parlons donc peu mais parlons bien.
Et évitons le langage sms.

Quand je dis "ce soir on va discuter politique" ne croyez pas que je vais ici exposer des idées que je n'assumerais probablement pas, ni que je vais faire de la provocation, ni que vous allez pouvoir me hair.
En fait je vais vous expliquer COMMENT parler politique en société.

Nous le savons tous, dans les soirées, les barbecues et les coktails, les salles de classes et les hall de gare, les bistrots et les cabinets publiques on en arrive toujours à parler politique. En particulier lors du repas dominical.
Cela finit toujours en pugilat.
Tout le monde étant persuadé de détenir la vérité absolue en matière de politique, tout le monde étant sur et certain d'avoir compris où se situait le vote utile ( il y a donc un vote inutile ?), et tout le monde se croyant capable de conceptualiser l'expression de "démocratie participative" (qui est une aberration vocabulaire).
A la fin, tout le monde est soit communiste ('culés de rouge) soit nazi (FN, va te faire enculer).

Bien bien bien, avec tout ça, c'est sur, la France va changer, les étrangers rentrer chez eux, le pouvoir d'achat revenir et le prix des clopes rester stable.

Personnellement la dernière fois que j'ai parlé politique ca s'est conclu par une expulsion de cours, pour idées réacs a la limite du tolérable dans une institution laïque. Je veux bien, mais c'est tout de même pas moi qui avais lancé le débat sur le voile, le chômage et la réforme des retraites, j'ai pas que ca a foutre, en éco droit en plus, alors que j'ecris une bd sur un de mes condisciples de classe "Romain prends du LSD".

Bref, cette fois là j'ai perdu le controle et je me suis retrouvée, le feutre posca a la main, entrain de hurler au prof "mais je la conchie, moi, la démocratie".

C'est pour éviter ce genre de débordement que je m'exprime ce soir.
Lorsque vous SAVEZ que vous allez bientot vous retrouver en plein coeur d'un débat politique, période de régionales, de municipales, d'européennes, de présidentielles, anniversaire du grand pére qui a fait l'algérie, cours de terminale sur le devoir de mémoire, soirée entre voisin où l'on se plaint a 19h du prix des chips, fête étudiantes où prospérent les hippies du XXI eme... et autres exemples du même accabit, préparez vous bien, allumez vous d'une dose raisonnable mais conséquente d'un alcool fort.
Ensuite, écoutez.
Faites l'effort, l'alcool vous aidera , de ne pas chercher d'arguments contraires.
Ni de réponses quelconques.
Ricannez seulement.
Au bout de 2 ou 3 monologues ponctués de vos ricannements, votre ou vos interlocuteurs devraient s'énerver, surtout si c'est des filles.
Et de se mettre a hurler des "mais putain vas y dis moi toi ce que tu proposes pour changer les chose ?"
Là, écroulez vous de rire, au besoin repensez a une bonne blague, a une situation cocasse, a Raffarin ("the yes can win the no").

Théoriquement, plus personne n'aura envie de parler politique avec vous et vous aurez passé un bon moment.





Cordialement, je viens de balancer mon filtre dans ma bouteille pas encore vide, déception.

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ronchonnez, ronchonnez, ça n'a jamais mangé de pain.